A) Les remèdes du Moyen- Âge

La longue période médiévale qui s'étend du IVe- Ve siècle au XVe siècle se caractérise dans le domaine de la médecine  par un manque de connaissances. En effet, au Moyen- Âge, les médecins se basaient essentiellement sur les écrits de l'Antiquité grecque et romaine. Les remèdes utilisés  étaient diverses et variés. Cependant la plupart d'entre eux étaient inefficaces.

 

 

Durant cette période, la médecine s' est basée sur les écrits d'Hippocrate. Les médecins partaient donc du principe que le corps humain était constitué de quatre humeurs: le flegme, la bile jaune, la bile noire et le sang. Les guérisseurs croyaient qu'un quelconque déséquilibre entre ces quatre humeurs était à l'origine de maladies, c'est pourquoi ils tentaient de rééquilibrer les humeurs à l'aide de plantes qui étaient sensées produire un effet contraire.

Illustration du XIIIe siècle montrant les veines.

 

 

Au Moyen- Âge, la médecine des guérisseurs se caractérisait également par l'utilisation de remèdes à base de plantes. Ces traitements se limitaient donc entre autre aux onguents qui étaient composés de cire, d'huile, de momie, d'encens, de farine de fenugrec, de galle, de noix de cyprès, de poix et de naval. Ils avaient une consistance molle et élastique et devaient être appliqués sur la partie du corps à soigner.

 

Noix de cyprès

 

Graines de froment

 

Les cataplasmes faisaient également partie de ces traitements, ils étaient pour leur part composés de farine de graines diverses tel quel e froment, le lin, la moutarde ou l'orge, mais également de tubercule de pomme terre, de plantes écrasées comme par exemple des sceau-de-Salomon. Les cataplasmes étaient une préparation pâteuse et souple ils servaient à faire suppurer les plaies infectées au contact de l'air.

 

 

Sceau-de-Salomon

Dans ces remèdes nous pouvons également noter la présence de fomentations qui étaient des infusions ou décoctions en compresse qui servaient à diminuer et assainir les plaies.

 

Les médecins pratiquaient également les saignés sur leurs patients. Les saignés étaient largement utilisées et ce depuis 1130 et jusqu'au XVIIIe siècle. Les guérisseurs y avaient recours quelle que soit la nature du mal dont le patient pouvait souffrir.

Un médecin pratiquant une saigné sur l'un de ses patients

 

 

Pendant la période médiévale, les médecins préconisaient également des préparations à base de fruits tels que les raisins ou les figues qui avaient pour but de faire cesser la fièvre. Les poires cuites avec du miel et du fenouil étaient supposées arrêter les migraines. Les coings préparés avec du miel aidait à la digestion.

Illustration de cueillette au Moyen- Âge

 

 

Au Moyen- Âge, les remèdes n'étaient pas toujours les même en suivant la place qu'occupaient les personnes dans la hiérarchie sociale. En effet nous pouvons constater qu'il existe une sorte de séparation entre les remèdes qui étaient destinés aux personnes de milieu aisé et les remèdes destinés aux personnes se situant au bas de la hiérarchie sociale étant donné le fait que certains ingrédients étaient plus chers que d'autres.

 

 

Illustration d'un magasin d'apothicaire

 

 

Quant à l'hygiène, il est utile de remarquer que les médecins respectaient tout de même une certaine hygiène dans leurs pratiques, étant donné le fait qu'il nettoyait les plaies, qu'ils veillaient à ce que les pansements de leurs patients soit propre et qu'ils se lavaient les mains avant de s'occuper de leurs patients.

 

Gui de Chauliac: médecin du Moyen- Âge